Nous décidons, ce matin, de l'avenir du bras armé de l'État en matière environnementale qui, il faut le reconnaître, a brillé par son instabilité au cours des dernières années. Comme le réclamait Yann Arthus-Bertrand dans une tribune au JDD, il est temps de mettre fin à la danse de l'intérim dont souffre l'Ademe et de nommer ce président dont une organisation gouvernementale brouillonne nous a privés.
Au-delà des annonces, l'urgence est à l'action et, dans ce schéma, l'Ademe est un levier puissant de l'action publique en matière environnementale, forte de son budget et de ses quelque 1 000 salariés en équivalent temps plein.
Le fait d'avoir été des nôtres et de bien connaître nos problématiques parlementaires sera un atout. Nous avons également apprécié votre approche, en amont de votre candidature. Le précédent candidat n'avait manifestement pas la même méthode et la même considération pour les parlementaires. Notre commission jugera-t-elle suffisantes votre motivation et vos aptitudes pour le poste ? L'Ademe mérite un président à temps plein et sur le temps long, capable d'honorer son mandat de cinq ans après la valse d'intérims, de vacances et de démissions qu'a connue l'agence.
Quels seront vos chantiers prioritaires à intégrer au prochain contrat d'objectifs avec l'État ? Quel rôle peut jouer l'Ademe pour promouvoir et généraliser des pratiques écologiques vertueuses, incontestables d'un point de vue scientifique ? Nous garantirez-vous une objectivité de l'expertise de l'agence concernant le nucléaire, la consommation d'électricité et les émissions du secteur aérien ? Nous garantirez-vous une méthode et une considération vis-à-vis des élus locaux ? L'Ademe est parfois perçue comme éloignée des préoccupations des plus petites collectivités.
Le groupe Les Républicains forme le vœu que l'Ademe reste une agence de la transition écologique consciente des attentes des Français, qui agisse plutôt qu'elle ne se contente d'énoncer de grands principes. Pour cette raison, nous voterons en faveur de votre candidature.