J'ai remis mon rapport « Plan rouge vif - Améliorer le traitement judiciaire des violences intrafamiliales » au mois de mai. L'école, en effet, n'est pas seulement un lieu d'apprentissage où l'on tisse des liens avec d'autres enfants ; c'est aussi un lieu hors de la cellule familiale où l'on fréquente d'autres adultes, d'autres figures de l'autorité qui peuvent permettre aux enfants de libérer leur parole. Trop souvent, ceux-ci se taisent et n'évoquent pas les violences qu'ils subissent à la maison ou que leur mère subit de la part de son conjoint. Ils ont peu d'outils pour briser le silence.
Dans certaines communes, des associations, comme Les Papillons, mettent à disposition des boîtes aux lettres pour permettre aux enfants de donner l'alerte. Certaines associations souhaitent également travailler avec l'éducation nationale. Je sais que vous voulez donner aux enfants le meilleur cadre d'apprentissage qui soit, lequel excède l'école et se trouve aussi dans les foyers, auxquels l'école ne peut ni ne doit se substituer. Quels travaux sont-ils menés par votre ministère pour la libération de la parole des enfants et l'identification des victimes ?