. La question de l'éducation sexuelle et affective au sein de notre système éducatif national est essentielle. Comme souvent lorsqu'un sujet concerne les femmes, celui-ci fait l'objet de nombreux tabous difficiles à lever. Cependant, en défendant ma proposition de loi adoptée à l'Assemblée nationale visant à améliorer l'accompagnement psychologique des couples confrontés à une fausse couche, j'ai récemment observé que la société est prête à s'engager dans une démarche de progrès.
Il est nécessaire d'aborder la question de la sensibilisation des jeunes filles aux différentes étapes de la vie d'une femme, de la puberté à la ménopause en passant par la vie sexuelle et la grossesse. Les jeunes générations doivent bénéficier d'une éducation sexuelle complète et adaptée qui aborde non seulement les aspects biologiques et contraceptifs mais aussi les dimensions émotionnelles et psychologiques liées à ces différentes étapes.
S'agissant par exemple de la grossesse, il importe de sensibiliser les jeunes à la réalité des fausses couches et aux émotions complexes qui en découlent. De même, il serait bienvenu d'aborder des questions comme celles de l'infertilité, des difficultés rencontrées pendant la grossesse et de l'importance d'un soutien psychologique adéquat proposé dorénavant dans la loi visant les couples concernés. Dans quelle mesure envisagez-vous d'intégrer au sein du programme de l'éducation nationale la sensibilisation aux difficultés émotionnelles et psychologiques que représentent ces étapes de la vie d'une femme ?