La Cour des comptes indique qu'aucun des documents ne fournit une vision consolidée et transversale des investissements effectivement réalisés et en cours. Pour le PLF 2024, le Parlement sera-t-il mieux informé du détail de l'exécution du plan France 2030, avec en particulier un libre accès sous un format exploitable de la liste des bénéficiaires du plan France 2030 ? Par ailleurs, la stratégie générale d'investissement de l'État est assez illisible et éclatée entre divers décideurs : chaque ministère qui porte ses propres investissements, le secrétariat général pour l'investissement, dont le rôle dans la sélection des projets financés n'est pas très clair, la Caisse des dépôts et consignations, qui a sa propre politique d'investissement, Bpifrance, à la fois opérateur de France 2030 et banque publique d'investissement avec sa propre politique, l'Agence des participations de l'État, qui elle aussi a une politique d'investissement indépendante et définie par Bercy. Sans même parler de fonds souverains français, ne faudrait-il pas commencer par fusionner certains opérateurs, notamment Bpifrance et l'Agence des participations de l'État, comme l'a suggéré la Cour des comptes ?