On doit en effet tirer le signal d'alarme : nous sommes nombreux à le dire, la crise du logement qui se profile a tout pour être historique. La Fédération française du bâtiment a annoncé que les mises en chantier de logements étaient en baisse sévère et que les projections pour 2025 étaient catastrophiques. La Cour des comptes estime ainsi que l'État « navigue à vue » en matière de logement. Les ventes de logements neufs ont également chuté, de 31,4 % pour les particuliers et 16,2 % pour les promoteurs.
Nous courons un double risque. D'abord, une baisse de 25 % des mises en chantier de logements neufs risque de supprimer jusqu'à 100 000 emplois, selon certains économistes. Second risque : la baisse entraînera une pénurie de logements. Il pourrait ainsi manquer 850 000 logements à l'horizon de 2030. Les reports liés au Fonds national des aides à la pierre sont élevés. D'où proviennent ces retards ?
Comment lever des dispositifs comme le « zéro artificialisation nette », qui crée une double contrainte pour les territoires ?
Comment comptez-vous construire plus et mieux, et mener une véritable politique, pour arrêter de naviguer à vue ?