Intervention de Bruno Le Maire

Réunion du jeudi 8 juin 2023 à 8h00
Commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la constitution

Bruno Le Maire, ministre :

Je souhaite que le projet de loi industrie verte comporte des dispositions spécifiques à l'outre-mer, qui porteront évidemment aussi sur la Nouvelle-Calédonie, notamment le secteur du nickel. À ma demande, BPIFrance, la Banque publique d'investissement, a créé des dispositifs destinés à aider les entreprises à s'alimenter en énergies renouvelables plutôt qu'en énergies fossiles. Nous avons ainsi instauré une garantie publique qui couvre les contrats de long terme pour toutes les usines qui se réorientent vers des énergies renouvelables. Ce dispositif sera opérationnel en septembre et, évidemment, ouvert à la Nouvelle-Calédonie.

Pour ce qui est du financement bancaire, si grands que soient les pouvoirs du ministre des finances, ils ne concernent pas les taux d'intérêt, qui relèvent de la politique monétaire indépendante de la Banque centrale européenne. Dans ce domaine, mes moyens d'action sont nuls.

La baisse de la population est en effet l'un des défis considérables auxquels sont confrontés certains territoires ultramarins. La Martinique perd 4 000 personnes par an, ce qui est un vrai sujet de préoccupation. Pour retenir les jeunes qui partent faire leur avenir ailleurs, il faut impérativement créer des emplois qualifiés, bien rémunérés, et des perspectives économiques dans ces territoires.

Pour rebondir sur la baisse de la population : c'est un défi considérable. C'est notamment vrai en Martinique, avec 4 000 personnes en moins par an. C'est un vrai sujet de préoccupation : les jeunes partent en se disant qu'ils vont faire leur avenir ailleurs. Il faut impérativement consacrer des emplois qualifiés et bien rémunérés, ainsi que des perspectives économiques dans ces territoires.

Je m'assurerai que la mission sur la défiscalisation se rendra en Nouvelle-Calédonie et je serai très heureux de l'accompagner sur ce territoire magnifique où je me suis rendu à plusieurs reprises.

Pour ce qui est, enfin, de l'octroi de mer, vous soulignez un point très important. J'ai toujours été très réservé sur les baisses de taux de TVA sur les prix à la consommation, car elles ne finissent en général jamais dans la poche du consommateur. Il faut intégrer ce grand défi dans nos réflexions : si nous baissons l'octroi de mer sur le riz, ce ne doit pas être le grossiste ou l'opérateur qui conserve la marge.

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