Monsieur le ministre, nos compatriotes souffrent de l'inflation. Alors imaginez la souffrance des Ultramarins, qui étaient confrontés à la vie chère avant même l'inflation ! Dans les outre-mer, le panier de la ménagère est de 20 % à 60 % supérieur à celui de la métropole.
Lors de votre déplacement aux Antilles, vous avez dit être prêt à une réforme en profondeur de l'octroi de mer, tout en précisant que son abandon serait une erreur. Cette taxe, qui représente un surcoût de près de 15 % sur les taxes déjà applicables, doit être réservée aux produits entrant en concurrence avec ceux fabriqués localement et aux produits importés des pays non-membres de l'Union européenne. C'est du bon sens. Néanmoins, les collectivités d'outre-mer ne doivent pas être les grandes perdantes de la réforme. Il convient donc de compenser à l'euro près la perte de recettes pour les collectivités locales, par le biais de la dotation globale de fonctionnement. Le coût annuel est estimé à environ 1 milliard : c'est réaliste, et c'est attendu par nos compatriotes ultramarins.
Que comptez-vous faire ? Dans votre propos liminaire, vous avez semblé vouloir aller dans ce sens. Cette réforme, issue du programme présidentiel de Marine Le Pen, répondrait à une attente forte de nos compatriotes. Pourquoi ne pas reconnaître que Marine Le Pen a raison sur le sujet depuis longtemps ? Pourriez-vous préciser les actions que vous allez mener en la matière.