Monsieur le ministre délégué, quelle est votre analyse de la concentration horizontale et verticale, c'est-à-dire de la situation des oligopoles et des monopoles dans nos territoires ?
Comment expliquez-vous que les acteurs de l'État qui ont vu le jour, comme les observatoires des prix, des marges et des revenus (OPMR) et le délégué interministériel à la concurrence dans les outre-mer, n'aient, en 2023, aucun moyen pour identifier et contrôler les marges et les revenus des grands groupes ?
Ces derniers ne déposent pas leurs comptes, en dépit de l'obligation légale en vigueur. Pourquoi l'État n'intervient-il pas pour assurer la transparence ?
J'en viens à la continuité territoriale. Les prix ont augmenté de plus de 40 % ou 50 %. Ce que vous proposez en la matière est donc très largement insuffisant. À l'augmentation conjoncturelle de l'inflation s'ajoutent des problèmes d'ordre structurel. Quelles mesures concrètes, en dehors des aides ponctuelles que vous accordez, pouvez-vous mettre en place, notamment pour rétablir l'équité de traitement ? La Corse – tant mieux pour elle – dispose de 190 à 200 millions d'euros au titre de la continuité territoriale, alors que les dix territoires d'outre-mer n'ont que 45 millions.