L'industrie verte n'apportera pas de réponse immédiate aux pays les plus vulnérables mais nous devons avoir à l'esprit deux phénomènes structurants.
Tout d'abord, nous assistons à une restructuration des chaînes de valeur inédite depuis cinquante ans. Nous sommes en train de vivre un Yalta industriel à travers la répartition des nouvelles capacités de production dans le monde entier. Nous voulons saisir cette opportunité pour réindustrialiser notre pays. Dans cinq ans, nous aurons mondialement redéfini toutes les capacités de production d'électricité avec les batteries électriques, l'éolien, l'hydrogène vert, tant pour l'industrie automobile que pour l'industrie aéronautique. Il faut faire le nécessaire pour disposer des usines et des ouvriers chez nous car le train ne repassera pas.
En outre, l'effet d'attraction est puissant. Les premiers, nous avons lancé nos gigafactories de batteries électriques et, maintenant, tout le monde veut venir s'installer dans la région de Dunkerque, au point que les terrains disponibles manquent pour accueillir de nouvelles usines.
Ensuite, nous devons aider les pays en voie de développement à passer directement d'un développement carboné à un développement décarboné. De ce point de vue, les enjeux liés au développement des énergies renouvelables, à la sobriété énergétique et aux différentes solutions technologiques sont essentiels.
Je reviens sur la question concernant la pilule abortive posée par Alain David ; la réponse vient de m'être donnée. Au mois d'avril, il y a effectivement eu des tensions sur la fourniture de telles pilules, de l'ordre de 10 % à 20 %, mais il n'y a pas eu pour autant de déficit de prise en charge des interruptions volontaires de grossesse. Nous disposons désormais de stocks pour deux à trois mois et, depuis le 27 avril, aucune tension n'a été notée.