Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial était extrêmement attendu. L'événement a été salué par l'ensemble des observateurs. Cette initiative s'inscrit dans la logique de l'augmentation de l'APD depuis 2017, voulue par le président de la République. Ce sommet, qui a réuni une quarantaine de chefs d'État et de gouvernement, a été marqué par plusieurs avancées : 100 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux, la création d'un fonds pour la biodiversité, la restructuration de la dette de la Zambie ou encore l'accord pour la transition climatique du Sénégal. Par ailleurs, les participants se sont accordés sur la nécessité de revoir les institutions issues de Bretton Woods pour faire face aux nouveaux défis.
La question des nouveaux financements figurait au cœur des discussions. La France peut se prévaloir d'une longue tradition en la matière : notre pays a été à l'origine de la taxe sur les billets d'avion destinée à financer Unitaid et a défendu l'idée d'une imposition minimale pour les grandes entreprises, reprise ensuite dans le cadre de l'OCDE puis au niveau européen. Il s'est également doté d'une taxe sur les transactions financières. À la suite du sommet, ce mécanisme pourrait-il avancer à l'échelle européenne ?
Le transport maritime fait figure d'exception : c'est l'un des secteurs non taxés. Quelles sont les perspectives en la matière ? Pour reprendre les mots du président de la Banque mondiale : nous n'avons pas le luxe du temps.