La France possède une position spécifique grâce au Club de Paris. Je n'ai jamais été favorable à ce que nous renoncions à nos avantages diplomatiques essentiels, comme notre place de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies ou le fait que nous dirigions le Club de Paris, qui est le lieu où se décide la restructuration des dettes mondiales. Nous avons intérêt à ouvrir ce lieu plutôt qu'à le fermer et à l'organiser selon un format européen un peu évasif. Nous devons travailler avec nos partenaires européens mais sans redéfinir le cadre. Nous avons pratiqué l'ouverture en associant la Chine à ce cadre commun, afin de travailler main dans la main avec elle.
La Chine est, en effet, le premier prêteur mondial. Elle occupe une place majeure sur le continent africain. Elle a l'habitude de prendre comme garantie de ses prêts les infrastructures, voire les terres des pays en question. Nous sommes parfaitement conscients des enjeux. C'est la raison pour laquelle notre choix stratégique consiste à associer la Chine plutôt qu'à nous opposer à elle.