Au Guatemala, la campagne préalable aux élections présidentielles du 25 juin prochain se déroule dans un climat de tensions politiques et sociales. Thelma Cabrera Pérez, candidate de gauche et seule représentante des peuples indigènes, a été empêchée de concourir au motif fallacieux que son colistier candidat à la vice-présidence ferait l'objet d'une enquête. Cela signe « la pire régression depuis le retour de la démocratie » selon la directrice du bureau de Washington pour l'Amérique latine, organisation de défense des droits de l'Homme. Ensuite, Roberto Arzú, fils de l'ancien président Alvaro Arzú, et maintenant l'homme d'affaires Carlos Pineda, candidat favori des sondages, ont tous deux été interdits arbitrairement d'élection. Je vous ai alerté au mois de mars, madame la ministre, sur une situation qui ne cesse de s'aggraver. Quels moyens le Gouvernement entend-il mettre en œuvre avec ses voisins européens pour s'assurer du déroulement démocratique du processus électoral au Guatemala ?