Nous sommes extrêmement attentifs à la situation des personnes qui sont dans les camps syriens, où les conditions de vie sont évidemment très difficiles. Cependant, nous tenons à distinguer ceux et parfois celles qui, ayant choisi de combattre aux côtés de l'État islamique, ont pu avoir des activités répréhensibles – cela existe, vous ne pouvez le nier – et doivent être jugés sur le territoire du pays dans lequel ils ont commis leurs crimes. Nous distinguons les personnes qui ont fait ce choix des enfants nés sur place ou ayant suivi leurs parents. Vous prendrez acte que la politique de la France en matière de rapatriement s'est accélérée depuis quelques années. Nous essayons de rapatrier les enfants, ce qui nous conduit parfois à rapatrier leur mère. Ainsi, 144 enfants français et 47 mères ont été rapatriés. Par contre, il n'est pas possible de procéder à des rapatriements forcés : la mère des enfants doit y consentir, ce qui n'est pas toujours le cas.
Nous avons mené plusieurs opérations l'an dernier, une déjà cette année et nous n'excluons pas d'en mener d'autres si nous en avons l'opportunité. Mais les conditions de sécurité sont très dégradées : nous ne maîtrisons pas le terrain et chaque opération est extrêmement difficile, y compris pour la sécurité de nos personnels, dans un environnement que je vous laisse imaginer. Nous procédons à ces rapatriements quand nous le pouvons, plus souvent depuis un an.