Je prends cette fois la parole en mon nom personnel. Le 24 janvier 2023, la France a rapatrié 15 femmes et 32 enfants des camps de Syrie mais elle a y a laissé une centaine d'enfants et de femmes. Ce sont donc 140 jours qui s'ajoutent aux quatre ou cinq années de détention dans une prison à ciel ouvert infligée à des enfants laissés sans protection contre la violence quotidienne, violence physique mais aussi violence de la misère. Les familles vivent dans des tentes, exposées aux températures glaciales ou à la chaleur écrasante et les enfants n'ont ni suivi médical, ni scolarité. En dépit des condamnations par le comité des droits de l'enfant des Nations Unies et par la Cour européenne des droits de l'Homme, la France tarde à rapatrier l'ensemble de ses citoyens, en flagrant contraste avec la Belgique et l'Allemagne qui ont rapatrié tous leurs ressortissants mineurs en compagnie de leurs mères. L'urgence presse. Quelles mesures sont prévues pour rapatrier nos ressortissants ? Quelle place le Quai d'Orsay prend-il dans la coordination des efforts visant à un retour digne garantissant la justice et le respect de l'État de droit ?