Au sujet de l'Arménie, je ne veux pas répéter ce que j'ai dit en séance publique puis dans cette salle en répondant assez longuement à une autre question. Si vous trouvez que nous sommes en retrait, faites-moi savoir qui est en pointe. Je le redis avec fierté, aucun pays ne s'occupe autant de l'Arménie que le nôtre, j'en ai donné des preuves tout à l'heure. J'ai demandé au président Aliev de respecter la décision de la Cour internationale de justice, de lever le blocus du corridor de Latchine et de ne pas procéder à d'autres pressions sur l'Arménie. Nous étions tellement en désaccord avec mon homologue azerbaïdjanais que la conférence de presse en a été le révélateur. Nous essayons d'agir mais, je l'ai dit précédemment, en raison du blocage russe, une décision du Conseil de sécurité n'est pas possible pour l'instant. Cela ne nous empêche pas d'en parler dans ce cadre également, et des réunions du Conseil de sécurité à ce sujet ont été organisées à l'initiative de la France.
J'ai mentionné tout à l'heure la protection, le respect et le soutien que nous devons apporter aux forces régionales qui nous ont aidés à lutter contre Daech. Jeudi dernier, je me trouvais à Ryad pour la réunion de la coalition globale contre Daech, coalition qui a pour objet, par une présence sur le terrain – notamment humanitaire –, d'éviter le retour de l'État islamique. Je ne sais répondre à votre question sur ce que nous faisons pour les Yézidis en France autrement qu'en rappelant notre attachement à la politique de l'asile, qui s'exerce au bénéfice de nombreux Yézidis. Même si j'imagine que certains sont déçus de la décision prise à leur endroit par les instances chargées de déterminer si une personne relève du droit d'asile, je pense que notre pays est particulièrement généreux, en particulier avec ceux dont nous ne voulons pas oublier qu'ils nous ont aidés et qu'ils continuent de nous aider.