J'ajouterai, au sujet du Tchad, que j'ai reçu, avec des membres de la commission et sans que cette démarche soit en rien condamnée par la présidence de la République, des représentants de la plateforme d'opposition. L'affaire est très compliquée car l'opposition dans ce pays est composée d'éléments hétérogènes, dont certains sont en exil et d'autres ne sont pas si éloignés de la lutte armée. Nous avons eu le sentiment d'une assez grande attente de la part de nos interlocuteurs, qui souhaitent que la France joue un rôle de facilitateur. Je les ai assurés que quelles que soient les conditions complexes dans lesquelles a eu lieu la succession du président Idriss Déby, nous étions très attachés au rétablissement d'une vie démocratique et d'un État de droit à peu près en état de marche dans ce pays, qui s'alarme maintenant de ce qui se passe au Soudan. Nous avons eu le sentiment qu'il faudrait utiliser cette menace au Soudan pour essayer de rapprocher les points de vue et les forces au Tchad.