On constate avec effroi que les moyens militaires mis en œuvre par la Russie sont sans limites. Après le chantage nucléaire de Vladimir Poutine menaçant de bombarder la centrale nucléaire de Zaporijjia, la Russie s'en prend maintenant à la viabilité de l'environnement en détruisant le barrage hydro-électrique de Kakhovka. Des villes ont disparu, 8 000 personnes ont dû être évacuées et 25 au moins sont décédées. Pouvez-vous nous en dire plus sur les opérations d'aide humanitaire conduites par le centre de crise de votre ministère ? Les conséquences environnementales de la destruction du barrage sont incommensurables : marée noire et pollution des eaux du Dniepr, qui désormais charrie des mines ; pollution jusqu'à la mer noire ; disparition d'écosystèmes et d'espèces endémiques ; destruction de zones naturelles protégées ; atteinte à l'approvisionnement en eau des régions alentour ; atteintes à l'agriculture dans ce grenier à blé du monde. En 1941 déjà, Staline avait fait dynamiter la centrale hydro-électrique de Zaporijjia pour ralentir l'avancée des nazis, causant la mort de dizaines de milliers de civils. Je mentionnerai d'autre part le saccage du parc naturel de Kahuzi-Biéga en République du Congo, la dispersion d'uranium appauvri lors de la guerre du Kosovo, l'agent orange déversé au Vietnam… L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe demande la création de mécanismes internationaux visant à sanctionner de tels crimes environnementaux. Que fera la France en la matière ?