Ces deux amendements sont très bons et importants pour la justice sociale et la valeur travail dans notre pays. Nos collègues les ont très bien présentés. Ce ne sont pas des amendements idéologiques, contraignant les entreprises à faire quelque chose dont elles n'auraient pas les moyens : ils prévoient des mesures de justice sociale.
Dans une même entreprise, située sur un ou plusieurs sites, les employés concourent au même projet et font tourner l'entreprise en exerçant différents métiers essentiels. Or, à la fin de l'année, certains auront droit à plusieurs avantages mérités, tandis que d'autres, souvent ceux qui font les métiers les plus difficiles et répétitifs, et qui s'exposent à des risques, sont exclus de ces avantages parce que l'entreprise a fait le choix de la sous-traitance et non de l'internalisation. Ce n'est pas juste. Il faut donc rétablir la justice sociale en reconnaissant que tous les salariés d'un même site, quel que soit leur statut, méritent, en raison de leur travail, une reconnaissance – celle d'être associés à la réussite commune – et qu'ils doivent en percevoir une récompense. Cela me paraît un minimum.
Je m'étonne que ces deux amendements identiques ne fassent pas consensus : ils n'ont même pas donné lieu à une réponse argumentée de la part du ministre et du rapporteur, alors qu'ils posent une bonne question à laquelle ils apportent une excellente réponse.