Il vise à préciser l'amendement des collègues macronistes, qui nous semble vaseux – d'autant plus que, sur le sujet dont il est question, il y a clairement maldonne. Les derniers résultats du CAC40 confirment une tendance de long terme, l'accaparement des richesses par les actionnaires et les dirigeants. Cette tendance est exacerbée au sein d'une poignée de groupes incluant TotalEnergies, LVMH ou BNP Paribas, qui concentrent l'essentiel des profits, dividendes et rachats d'actions. En 2022, le CAC40 a engrangé 138 milliards d'euros de profits et a distribué 67 milliards d'euros de dividendes – montants en augmentation de 74 % et de 61 % respectivement par rapport à 2019 –, tout en poursuivant les rachats d'actions à hauteur de 25 milliards. Dans le même temps, 16 000 emplois ont été perdus au sein du même CAC40.
Il nous semble qu'il ne serait que justice – et encore, une justice bien modérée – que de définir ce que sont les superprofits, afin de préciser l'amendement de la majorité et de le rendre opérationnel. Cela permettrait à la société de récupérer une partie des sommes accaparées par des groupes largement et systématiquement subventionnés, qui privatisent l'argent public pour le déverser sur leurs actionnaires. L'adoption de nos sous-amendements, qui rendrait votre amendement opérationnel, serait vraiment la moindre des choses.