Notons qu'elle a été deux fois moins perçue par les salariés des petites et moyennes entreprises que par ceux des grandes entreprises, comme s'il y avait un salariat à deux vitesses. Le montant médian a été de 500 euros, soit moins de 50 euros par mois.
À quoi a abouti ce projet de loi destiné à protéger le pouvoir d'achat ? À une perte de pouvoir d'achat, car depuis un an, les prix ont augmenté plus que les salaires. C'est pourquoi on peut nourrir des doutes au sujet de ce projet de loi portant transposition de l'accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l'entreprise. Les promesses du titre vont-elles être tenues ? Y aura-t-il une redistribution des 160 milliards de profits records qu'ont enregistrés cette année les entreprises du CAC40 qui ont versé à leurs actionnaires pas moins de 80 milliards d'euros de dividendes ? Ces sommes seront-elles réparties au sein des grandes firmes – on n'y croit déjà pas –, mais aussi des petites entreprises ?
Dans ce projet de loi, vous prévoyez des exceptions pour les PME. J'alerte sur l'évolution qui se dessine : une France à deux vitesses, y compris parmi les salariés. Ce que vous faites ne résout pas le problème. Ce qu'il faudrait, c'est indexer les salaires sur l'inflation. Voilà la priorité !