Au-delà, cependant, que proposez-vous, dans cette proposition de loi, pour aider la ruralité à atteindre l'objectif ZAN ? Rien ! Comment lutter contre la vacance des logements ? Comment réhabiliter les bâtiments vétustes et parfois sans maître ? Comment construire le bourg sur le bourg pour éviter l'étalement ? Comment fournir des moyens d'ingénierie aux maires des petites communes, si démunis pour mettre en œuvre une politique d'urbanisme ? Ces questions fondamentales ne reçoivent aucune réponse. L'Association des maires ruraux de France (AMRF) réclamait un plan Marshall ; vous l'avez envoyée balader. Vous comprendrez donc notre scepticisme.
L'article 4 de la proposition de loi, réécrit par le rapporteur et auquel nous nous opposons, n'arrange d'ailleurs rien à l'affaire : non seulement l'État n'est pas aux côtés des communes pour les aider à atteindre l'objectif ZAN, mais il s'octroie un droit à artificialiser, au nom de grands projets d'intérêt national ou européen, qui sont en réalité de grands projets inutiles, imposés et écocides. Nous touchons là au cœur de la contradiction de la Macronie : des tirades écologiques et, en même temps, la possibilité de multiplier les autoroutes, les extensions d'aéroport, les lignes à grande vitesse, les centrales nucléaires et, à la demande expresse du ministre Le Maire, les gigafactories d'Elon Musk. Listons, pour le plaisir, quelques-uns des projets qui répondront aux critères du fameux article 4 : la ligne Lyon-Turin,…