Les événements survenus ce week-end recèlent en effet de nombreuses zones d'ombre et leurs conséquences n'ont sans doute pas fini de se faire sentir. Ils ont mis en évidence des fissures, des fractures, voire des failles pour reprendre une expression que j'ai déjà utilisée, au sein du système russe, failles qui sont très largement dues à la guerre que conduit la Russie contre l'Ukraine.
Ces derniers jours, nous avons mené de nombreuses consultations, que ce soit le Président de la République, avec ses homologues du Quad – Dialogue de sécurité quadrilatéral –, notamment, ou moi-même, avec mes homologues des pays du G7, de l'Union européenne, le ministre des affaires étrangères ukrainien et, il y a quelques instants encore, ceux des trois pays baltes.
Nous n'avons en rien l'intention de nous immiscer dans ce qui est une affaire intérieure russe. Notre responsabilité est de rester, plus que jamais, vigilants et de continuer à aider l'Ukraine à se défendre ; une vigilance et une aide qui sont particulièrement nécessaires dans ce moment d'instabilité nouvelle, causée par la Russie et dont elle-même commence à constater les conséquences en son sein.
Avec mes homologues des trois pays baltes, qui sont actuellement à Paris, nous avons réaffirmé que cette guerre conduit la Russie dans une impasse : une impasse non seulement sur le plan militaire, économique, diplomatique et moral bien sûr, mais aussi, désormais, sur le plan intérieur. La Russie doit comprendre que le temps ne joue pas en sa faveur, que nous demeurons aux côtés de l'Ukraine et que le coût de son agression contre cette dernière continuera d'augmenter ; elle doit comprendre qu'elle doit rendre à l'Ukraine la paix et la souveraineté qui sont les siennes. Il est plus que temps !