Il y a bien de la gesticulation commerciale, à laquelle Nexter a répondu par un projet. Il est normal que de telles entreprises autoinvestissent sur leurs capacités afin de proposer à l'exportation ou à la commande publique des avancées dans ce domaine. Rheinmettal et Nexter butent tout de même sur l'obstacle majeur du canon du MGCS, que nous n'avons pas réussi à franchir.
Pour le moteur de l'Eurodrone, la priorité était la souveraineté européenne, non seulement sur les chaînes de communication et de mission, mais aussi sur le véhicule. Nous nous sommes assurés auprès de l'organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAR) que le choix de GE-Avio comme motoriste n'entraînait pas de dépendance vis-à-vis des Américains en matière de réglementation ITAR ou d'extraterritorialité des lois américaines. Nous nous sommes assurés que le moindre aléa serait pris en charge par Airbus Allemagne, maître d'œuvre. Nous avons dit que le choix de ce sous-système devait être fait par le maître d'œuvre, à condition qu'il en prenne l'entière responsabilité. C'est Airbus qui supporterait les conséquences d'un éventuel risque de dépendance américaine, mais normalement, il n'y en a pas.