De mon point de vue de citoyen, je pense qu'il faut faire l'Europe de la défense et qu'on ne peut pas la faire sans l'Allemagne. Il faut donc essayer mais il ne faut pas la faire à tout prix. Si les projets de MGCS et de SCAF échouent, ce sera un échec pour l'Europe de la défense. Nous nous en relèverions en poursuivant l'action nationale que nous menons depuis des décennies. C'est un point de vue personnel qu'on peut ne pas partager. Nous avançons sans, à aucun moment, sacrifier les intérêts nationaux de notre pays et de notre industrie.
Le NewSpace est lié à la commande publique. Nous-mêmes, pour notre politique spatiale militaire, étudions, dans le cadre des nouvelles composantes d'observation ou d'écoute, des compléments à base de nano-satellites qui seraient fournis par le tissu du NewSpace.
Concernant le commandement de l'espace, des opérationnels surveillent l'espace et opèrent les satellites mis en place. La DGA est là pour leur fournir les moyens nécessaires.
J'ai besoin du CNES, parce que j'ai besoin d'une capacité de maîtrise d'ouvrage et d'ingénierie publique qui n'existe pas à la DGA et je n'ai pas de raison de la dupliquer. On a demandé au CNES de mener une politique plus ouverte vis-à-vis des industriels du NewSpace. Nous faisons régulièrement des réunions avec l'alliance du NewSpace. Tout cela évolue. Il y a déjà de premières actions concrètes. J'ai cité Kinéis, Keronaus, Unseenlabs. Le NewSpace se promeut grâce à la commande publique.