Madame Lepvraud, vous avez soulevé, comme les associations, le problème d'éventuels conflits d'intérêts. Nous nous sommes efforcés de dissiper les craintes exprimées par celles-ci en leur démontrant que ces conflits n'auraient pas lieu d'être. D'une part, ainsi que vous l'avez évoqué, un agriculteur qui se trouve, au TAE, face à un juge qu'il connaît, avec qui ses activités le mettent en rapport, ou dont l'exploitation est proche de la sienne, peut demander soit le dépaysement de son dossier, soit que se déporte le juge en question, s'il ne l'a pas fait de lui-même. Ces possibilités, qui existent dans toutes les juridictions de France et de Navarre, suffisent à elles seules à résoudre le problème. D'autre part, comme le disait tout à l'heure notre collègue Schreck, la compétence juridictionnelle du TAE est limitée à la première instance : en appel, ces litiges seront portés devant des magistrats. Il y a donc là une double garantie.