Nous avons besoin de stabiliser l'intervention des associations antiracistes pour aider l'action publique à poursuivre efficacement des délits, des actes qui visent des personnes en raison de leur origine, de leur ethnie réelle ou supposée ou de leur engagement pour lutter contre la xénophobie. C'est la réalité du pays dans lequel nous vivons.
Comme avocate, il m'est arrivé de défendre des associations antiracistes en tant que partie constituée civilement dans des procès pour injures racistes ; mais à la fin on nous expliquait parfois que les associations n'avaient pas intérêt à agir. La situation actuelle n'est pas exempte de surprises : parfois la demande d'une association est recevable, parfois non. La société française ne peut pas se permettre une telle incertitude.
Nous devons parvenir à une position consensuelle et délivrer tous ensemble un message antiraciste. Il est important que le pays comprenne que nous avons sur ce sujet une manière commune de voir.
Le racisme est un délit. Attaquer les gens parce qu'ils sont solidaires avec les immigrés n'est pas acceptable. Le moment est venu de le déclarer d'une seule et unique voix.