Je m'inscris dans la droite ligne des propos, très justes, du rapporteur. En commission des lois, nous avons constaté que nos groupes étaient partagés sur la régulation de la surpopulation carcérale, mais des députés de tous les bords ont pris conscience de la nécessité d'avancer. Je remercie M. le garde des sceaux d'avoir accepté que nous débattions entre nous avant l'examen du texte en séance publique.
Je remercie Mme Bordes du Rassemblement national pour son travail dépourvu de dogmatisme. Nous constatons tous, dans nos circonscriptions – je sais que c'est aussi votre cas, M. Gosselin – la persistance de la surpopulation dans les maisons d'arrêt, par exemple chez moi, à Albi, malgré la création de dispositifs tels que l'Arse et la libération sous contrainte ou la promotion du travail d'intérêt général. Ce n'est souhaitable ni pour les détenus, ni pour les surveillants pénitentiaires, que je salue.
Nous avons tenté de proposer un dispositif commun, sans dogmatisme. Nous n'y sommes pas parvenus. Pour certains, dont je suis, la poursuite du plan de construction de 15 000 places de prison, prévue par le présent texte, constitue une partie de la solution au problème de surpopulation carcérale. Ce point de vue n'est évidemment pas partagé du côté de l'extrême gauche.