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Intervention de Christine Arrighi

Séance en hémicycle du jeudi 4 août 2022 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2022 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Arrighi :

Un projet de loi de finances rectificative comme celui que nous étudions impose une approche claire et rigoureuse, qu'on s'oppose aux orientations du Gouvernement ou qu'on les soutienne.

En ce qui concerne les recettes fiscales, le groupe Écologiste – NUPES a proposé des solutions pour renflouer les comptes publics comme pour alimenter les politiques publiques et pour insuffler davantage de justice sociale et environnementale. Ainsi avons-nous soutenu la mise en place d'une taxation « de solidarité » de la part des très grandes entreprises, qui ont largement bénéficié de la période de crise de 2020 à 2022.

Le Gouvernement a balayé nos propositions en première lecture, tout comme il a balayé, avec une nouvelle fois l'appui du groupe Les Républicains, les propositions de nombreux sénateurs, notamment un amendement déposé par les centristes du Sénat, qui sont pourtant peu connus pour leur addiction aux prélèvements obligatoires. Par conséquent, nous accueillons avec une très grande satisfaction et une grande vigilance l'installation, à la demande du président de la commission des finances, de la mission flash à laquelle je participe au nom des écologistes sur les entreprises pétrolières et gazières et du secteur du transport maritime qui ont dégagé des profits exceptionnels pendant la crise. Cette mission rendra ses conclusions à la rentrée, avant l'examen du projet de loi de finances.

J'en viens aux autres recettes que le Gouvernement veut supprimer par idéologie. En supprimant la contribution à l'audiovisuel public, vous portez une atteinte grave au secteur public audiovisuel, car vous ne garantissez pas – votre manque de sérieux est patent – le financement futur et donc l'indépendance de nos médias télévisuels, numériques et radiophoniques.

Venons-en aux dépenses. Annoncée comme une nationalisation – sous forme d'opération marketing dans la novlangue macroniste – par la Première ministre, la recapitalisation d'EDF n'est en réalité que la première étape d'un programme nucléaire au coût exorbitant, non rentable et dangereux en période de réchauffement climatique, qui sera développé au détriment d'un investissement massif dans les énergies renouvelables.

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