La réticence des élus locaux – que je partage sans réserve pour avoir vécu une telle situation – s'explique par la crainte d'être relégué à une position d'adjuvant des services de l'État. C'est le risque du continuum de sécurité, qui, loin d'être un outil de coopération, permet à l'État de diriger les polices municipales et les collectivités locales. J'en veux pour preuve les pressions qui s'exercent trop souvent sur les maires, menacés d'être privés d'effectifs de police supplémentaires s'ils refusent d'installer des caméras à tous les coins de rue.