Il vise à définir plus étroitement les conditions de recours à l'enquête de flagrance, afin d'en faire une véritable procédure dérogatoire, conformément aux recommandations de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH). Si l'action des OPJ sous le contrôle du parquet ne doit pas être paralysée, c'est exclusivement dans les cas où aucun retard ne doit être toléré, sous peine de compromettre l'efficacité des investigations. Or une définition imprécise de la flagrance, comme celle que consacre actuellement le code de procédure pénale, prive cette logique dérogatoire de toute effectivité. Il convient donc de la redéfinir en s'appuyant sur la notion plus rigoureuse d'urgence et en listant les cas précis dans lesquels la flagrance sera désormais caractérisée.