Il concerne les interprètes judiciaires, au nombre de 7 500, dont je tiens à rappeler qu'ils éprouvent de grandes difficultés à se faire payer par le ministère de la justice. En 2021, les paiements ont été interrompus en août ; cette année encore, les interprètes attendaient d'être rémunérés pour leurs prestations. Cela explique peut-être pourquoi vous proposez qu'ils fassent leur travail par l'intermédiaire de moyens de télécommunication : puisqu'ils n'auront plus à se déplacer, vous pourrez les payer pour des missions moins longues.
Peut-être cette disposition est-elle plutôt motivée par votre confiance dans le tout numérique. Il ne serait pas étonnant que vous proposiez dans quelques années de confier l'interprétariat à un robot, sans vous soucier des nombreuses erreurs de traduction qui s'ensuivront : c'est en tout cas ce que peut laisser craindre la lecture du mode d'emploi d'appareils connectés en provenance du Japon qui, truffé d'erreurs, est d'un piètre secours lorsqu'il s'agit d'utiliser les produits en question.