Dix ans après l'adoption de la loi Sauvadet du 12 mars 2012, un bilan d'application dressé en juin 2022 a mis en évidence un certain nombre de lacunes dans la mise en œuvre de la parité au sein de la fonction publique. Ce bilan préconise d'aller encore plus loin, en renforçant les politiques publiques visant à promouvoir la parité et à garantir une représentation équilibrée des femmes dans la fonction publique.
J'ai déjà rappelé ces chiffres à plusieurs reprises au cours de nos débats, mais ils sont tellement édifiants qu'il m'a semblé important de le faire une dernière fois : dans la fonction publique d'État, seulement un tiers des emplois à responsabilité sont occupés par des femmes ; dans la fonction publique territoriale, 20 % des postes de direction générale des services et 15 % des postes de direction générale des services techniques sont occupés par des femmes, alors qu'elles représentent 59 % des effectifs de fonctionnaires territoriaux ; dans la fonction publique hospitalière, 27 % des postes de direction d'hôpital sont occupés par des femmes alors qu'elles représentent 76 % des fonctionnaires hospitaliers. Ces ratios déséquilibrés méritent d'être rappelés car ils ont aussi une incidence sur la rémunération des femmes.
Les élus du groupe Démocrate voient dans la représentativité des femmes dans tous les secteurs d'activité, et à plus forte raison dans la fonction publique, un enjeu crucial. Je tiens donc à saluer une nouvelle fois Mme la présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, Annick Billon, ainsi que ses collègues, pour avoir proposé un texte allant en ce sens.