Il nous semble, chers collègues, que c'est le problème de cette proposition de loi qui, au prétexte de « renforcer l'accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique », va créer des situations que nous ne pourrons démêler.
Comme je l'avais dit en commission des lois, il est impensable que le choix d'un candidat dans la fonction publique soit désormais fonction de son sexe plutôt que de ses compétences. De l'outre-mer à l'Hexagone, des campagnes aux villes, notre territoire est vaste et divers. La fonction publique recrute comme elle peut et compte parfois un peu plus d'hommes et parfois un peu plus de femmes, mais tous sont en poste parce qu'ils sont compétents. Or vous expliquez que, désormais, des femmes aux compétences moindres pourront être favorisées. Cette discrimination prétendument positive est dangereuse : il y va de l'efficacité du service rendu au public et de la qualité de l'exercice des métiers.
En tant que femme, je n'aimerais pas que l'on me choisisse pour un poste dans la fonction publique non parce que je suis compétente, mais pour la simple et unique raison que je suis une femme. Quel signal enverrions-nous aux femmes en agissant de la sorte ? Les femmes compétentes travaillant dans la fonction publique doivent être reconnues dans leur travail grâce à leurs compétences, non en raison de leur sexe.