Le débat sur les énergies renouvelables se focalise souvent sur le solaire et l'éolien. Depuis plus de dix ans, ils captent toute l'attention des gouvernements successifs, sans faire la démonstration de leur capacité à répondre aux défis de sécurisation de notre approvisionnement compte tenu de leur caractère intermittent. L'hiver dernier en a encore été l'illustration.
Pourtant, comme l'a récemment rappelé la proposition de loi relative à l'aménagement du Rhône, la France a une grande histoire avec une énergie puissante, renouvelable, souveraine : l'hydroélectricité. Cette énergie présente de nombreux avantages : elle est totalement neutre en émission de gaz à effet de serre, elle est stockable, pilotable, économe en matières rares, non délocalisable. Elle est de surcroît adaptée au réseau électrique existant et permet de grandes ambitions en optimisant les investissements.
S'il est important de développer l'énergie hydroélectrique, celle-ci est parfois contestée par certaines associations écologistes. Ainsi, à Sallanches, le projet de centrale hydroélectrique a été attaqué en justice au motif qu'il serait un obstacle à la continuité écologique. En première instance, le tribunal avait demandé la destruction de l'ouvrage ; la cour d'appel a ensuite suspendu l'exécution de ce jugement. Quelles mesures préconisez-vous pour aider au développement de projets hydroélectriques tout en maintenant la biodiversité ? D'une manière générale, comment favoriser l'acceptation de tels projets dans l'opinion publique ?
Je souhaite également vous interroger sur le programme d'investissements de 500 millions d'euros. Pouvez-vous nous faire un bilan de la consommation de cette enveloppe ?
Enfin, quelles sont vos relations avec la Suisse et la Société des forces motrices de Chancy-Pougny concernant les chasses du Rhône ? Pouvez-vous nous indiquer quand auront lieu les prochaines opérations de gestion sédimentaire, qui ont pour objectif de préserver l'environnement ?