Je souhaite vous interroger sur le type d'élevage dont notre pays a besoin. Le 22 mai, la Cour des comptes a publié un rapport appelant à réduire le cheptel bovin. Or, depuis sept ans, la France a perdu 1 million de vaches. En outre, je rappelle que l'élevage français représente 13 millions d'hectares de prairies, qui stockent du carbone chaque jour.
Dans mon département, l'Aveyron, les éleveurs sont attachés à produire de la viande de qualité. Plutôt que d'affoler la profession agricole, il serait préférable de soutenir clairement l'élevage de qualité extensif de plein air. Il faut également diminuer la quantité de viande gavée aux OGM – organismes génétiquement modifiés – et aux antibiotiques provenant de l'autre côté du monde, pour laquelle nous n'avons aucune traçabilité. La production animale industrielle soulève des interrogations concernant le bien-être animal et la qualité sanitaire de la viande produite, avec des risques de pandémie.
Je souhaite vous interroger sur le coût de la vaccination contre la grippe aviaire, particulièrement pour les petits élevages : si la vaccination est la solution proposée par le Gouvernement, alors elle ne doit pas être à la charge des éleveurs mais de la solidarité nationale.