Je vous remercie d'avoir exprimé votre préoccupation pour les agriculteurs, qui ont souvent le sentiment d'être montrés du doigt. Je souhaite que le dialogue que nous tentons d'établir évite la critique systématique. Nous ne pourrons réussir la transition qu'en cessant de dénigrer ceux qui vont devoir la mener. Il faut faire très attention aux mots que l'on emploie pour ne pas donner le sentiment permanent de les vilipender.
Par ailleurs, je ne vous donnerai pas d'exemple de modèle parce que je ne crois pas qu'il existe des modèles parfaits. L'agriculture de conservation est un modèle intéressant, tout comme l'agroécologie et le bio. Je ne veux pas enfermer l'agriculture dans un modèle unique. Nous avons besoin d'une agriculture plus résiliente face au dérèglement climatique, plus économe en eau, plus responsable, notamment dans sa trajectoire de réduction des produits phytosanitaires, mais cela ne doit pas se faire au mépris de la réalité. Nous ne pouvons pas leur demander d'en revenir à des pratiques dont leurs parents et grands-parents sont sortis. Ce n'est que comme cela que l'on respectera les agriculteurs.