Monsieur le ministre, vous avez engagé un programme de restauration des haies bocagères. Je salue cette initiative, très utile pour la polyculture-élevage et la préservation de la biodiversité. Elle coïncide avec l'entrée en vigueur, en 2023, de la directive RED II – directive (UE) 2018/2001 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables –, qui exige une certification des fournisseurs de biomasse. S'il paraît cohérent de demander un agrément aux forestiers, dont c'est le métier, cela semble plus compliqué pour les éleveurs des régions de bocage, qui entretiennent leurs haies et souhaitent à bon droit les valoriser. Ils préféreront mettre le bois en tas et y mettre le feu plutôt que d'appeler un organisme certificateur, parce qu'ils ne sont pas des professionnels de la négociation du bois. Il est donc nécessaire de prévoir une dérogation pour les agriculteurs-éleveurs ou du moins de transposer la directive de sorte qu'elle ne soit pas source de complexité administrative et de surcoût pour les éleveurs.
Par ailleurs, nos agriculteurs, quelle que soit la région, sont confrontés à une prolifération des nuisibles – sangliers, corbeaux, choucas. Certains peuvent être chassés mais d'autres sont protégés. Il serait utile que le ministère de l'agriculture engage sans tarder un plan d'action ou un plan stratégique afin d'aider nos agriculteurs à lutter contre les nuisibles.