Il s'agit, cette fois, d'interdire d'exonérer les primes de cotisations pour l'assurance chômage.
Monsieur Amiel, il n'est pas vrai que les entreprises donnent des primes suffisantes pour le pouvoir d'achat et qu'elles augmentent les salaires quand il le faut. Nous avons passé un an à assister, dans beaucoup de secteurs – la logistique, l'agroalimentaire ou encore l'industrie – des salariés qui étaient démunis face à leur employeur et qui ont fait des jours, voire des mois de grève pour obtenir des augmentations qui ne sont même pas à la hauteur de l'inflation. Vous vous souvenez peut-être du cas le plus emblématique, celui des salariés de TotalEnergies, qui ont réussi à obtenir gain de cause, mais il n'y a pas qu'eux. Des centaines de grèves ont eu lieu dans toute la France, et elles n'ont pas toutes été suivies d'effets. Telle est la réalité du dialogue social aujourd'hui.
Quant aux chiffres de l'Insee, vous dites qu'ils sont provisoires, mais ils ont le mérite d'exister. Nous affirmons que le fait d'ouvrir un droit aux primes permettra aux employeurs de ne pas verser les salaires exigés dans de nombreux secteurs.