Je tiens tout d'abord à remercier le groupe Écologiste-NUPES de mettre en avant dans une commission d'enquête parlementaire la question des défaillances de fonctionnement des fédérations françaises de sport, du monde sportif et de ses organismes de gouvernance. Les derniers scandales sont effarants : corruption, harcèlement moral et sexuel, sexisme, LGBTphobie, racisme, actes de violence sexuelle, et j'en passe. Ce climat délétère infiltre les fédérations, depuis les instances dirigeantes jusqu'aux sportifs et même au public.
Si les stades de football sont un miroir de la société, alors le racisme et la LGBTphobie s'y font une part belle, avec l'assentiment des instances dirigeantes. Ces dernières sont responsables de cette situation car elles ont organisé l'impunité des actes et des propos racistes et homophobes en s'opposant à toute poursuite judiciaire, en s'abstenant de déployer les outils d'andragogie contre les discriminations, en minimisant le problème et en affirmant que la responsabilité reposait sur de petits groupes de supporters. Les instances se sont dérobées et ont envoyé un message désastreux aux licenciés, aux sportifs professionnels et surtout au public. Nous devons faire la lumière sur ces mécanismes et y mettre un terme.