La proposition de résolution expose des faits bien réels – sexisme, racisme et homophobie –, mais elle fait totalement l'impasse sur les difficultés des fédérations et du monde sportif pour lutter efficacement contre le séparatisme, le communautarisme et la radicalisation.
Des enquêtes du CNOSF et de l'Association nationale des directeurs et intervenants d'installations et des services des sports (Andiiss) indiquent que 50 000 à 70 000 personnes s'entraînent dans un environnement communautariste ou séparatiste. Certains signaux bien connus des acteurs du sport nous alertent et doivent être combattus : refus d'avoir un éducateur féminin, de serrer la main à une femme ou à un homosexuel, refus de s'entraîner avec elle ou lui, refus de la douche, prière sur le terrain et dans les vestiaires, horaires d'entraînement dépendant du ramadan, exclusion des femmes, etc. Toutes les ligues connaissent les clubs et les éducateurs qui posent problème, mais elles ne savent pas comment engager de procédure et craignent surtout des représailles.
La future commission d'enquête compte-t-elle se pencher sur cette question pour permettre au monde du sport de lutter efficacement contre la radicalisation et défendre ainsi les valeurs de la République ?