Au nom du groupe Écologiste-NUPES, je salue évidemment la demande de création de cette commission d'enquête, initiée par ma collègue Sabrina Sebaihi, et lui apporte tout mon soutien.
Au cours des douze prochains mois, la France va accueillir des événements sportifs majeurs, au premier rang desquels figurent la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques et paralympiques. Peut-on toutefois célébrer ces événements festifs sans se préoccuper des violences, des discriminations et de la corruption qui ravagent le monde du sport, plus particulièrement les fédérations sportives ? De nombreuses révélations ont mis en lumière des cas de violences sexuelles et sexistes, ainsi que des discriminations et des propos homophobes et racistes ayant cours au sein des fédérations ou des clubs sportifs. Ces faits se succèdent et se ressemblent tristement. Malgré cela, les accusés restent bien souvent à leur poste en toute impunité, accréditant l'idée que les actes ou les propos subis par les victimes ne justifient pas qu'ils soient démis de leurs fonctions.
Certes, le #MeToo sport, lancé par le témoignage courageux de Sarah Abitbol, a encouragé des centaines de personnes à raconter ce qu'elles avaient vécu, mais qu'est-ce qui a vraiment changé ? Au cours de la seule année 2022, cinquante-deux fédérations sportives étaient concernées par des cas de violences sexistes et sexuelles et les plus grandes fédérations sont loin d'être épargnées. Ces problèmes ne sont pas épisodiques, mais systémiques.
Mes chers collègues, nous nous devons d'agir pour que le sport redevienne un vecteur d'émancipation populaire.