Au cours des deux dernières années, cinquante-quatre fédérations sportives sur cent neuf membres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ont signalé des cas de violence. Parmi les victimes, 79 % étaient de sexe féminin, 84 % étaient mineures et 89 % des faits dénoncés concernaient des violences sexuelles. Ces chiffres peuvent choquer mais ils ne sont que le reflet des fléaux qui touchent notre société : violence verbale, racisme, homophobie, sexisme, discriminations, violences sexuelles. Il n'y avait malheureusement aucune raison pour que les fédérations sportives en soient préservées.
Chacune ou chacun doit pouvoir pratiquer un sport en toute quiétude. À l'évidence, les fédérations ont encore beaucoup de chemin à parcourir. Elles peinent à briser l'omerta. Le nombre de cas de violence et de harcèlement sexuel ne faiblit pas. Plus de 1 000 signalements ont été effectués depuis 2020, et ces chiffres sont très certainement en deçà de la réalité. « Quand vous parlez, vous avez beaucoup à perdre ; les représailles, elles existent », ces mots sont ceux de la présidente de la commission de lutte contre les violences sexuelles du CNOSF.
Le groupe Démocrate ne peut être que favorable à la résolution et à la création de la commission d'enquête. Nous ne pouvons plus tolérer les affaires dans lesquelles tout le monde savait mais personne n'a rien dit. L'éradication durable de toute forme de violence dans le sport nous apparaît comme un impératif.