Les délires islamophobes du Rassemblement national n'ont pas leur place ici alors que nous parlons de dysfonctionnements, parfois graves, dans les fédérations sportives et de leurs victimes.
Je cite trois titres récents pour les illustrer : dans Le Monde, le 3 juin, « Sports de glace : la gestion de l'ex-président de la fédération signalée à la justice après un rapport accablant » ; dans Libération, le 8 juin, « Gymnastique : le pôle France de Marseille va fermer après la condamnation de son directeur pour harcèlement moral » ; le 13 juin, « Violences dans le judo : un entraîneur national écarté après des années de signalement ».
Je salue la création du Comité national pour renforcer l'éthique et la vie démocratique dans le sport, coprésidé par Marie-George Buffet et Stéphane Diagana. La commission d'enquête en sera un complément utile. Nous le devons aux 3,5 millions de bénévoles qui, chaque semaine, chaque week-end, se mobilisent pour faire vivre le sport et le meilleur de ce qu'il véhicule, notamment l'antiracisme – et à écouter les collègues du Rassemblement national, on se dit que notre pays en a bien besoin. Nous le devons aussi aux licenciés. Nous le devons aux victimes d'agissements criminels, qu'ils soient à caractère sexuel ou raciste. Nous le devons, enfin, au sport et à toutes celles et ceux qui participent à sa beauté.