À chaque fois, vous répétez votre mantra : la croissance paiera et rétablira les finances publiques. Il n'en est rien, hélas !, comme le prouvent les résultats de l'année 2021. Si je me permettais un mot d'esprit, je dirais que c'est plutôt l'inflation qui contribue au redressement des comptes publics.
Troisième remarque, non seulement le déficit public s'élève à 6,4 % du PIB, mais le déficit structurel se dégrade de façon significative : il n'équivaut pas à 4,4 % du PIB, comme l'indique l'article liminaire du projet de loi de règlement, mais bien plutôt à 5,4 %, selon le Haut Conseil des finances publiques (HCFP). Il a doublé en cinq ans, puisqu'il était de l'ordre de 2,3 % à 2,5 % avant 2017. Si l'on retient la nouvelle estimation du PIB potentiel de 2021, le déficit structurel s'élève à 145 milliards d'euros, soit un dérapage d'environ 72 milliards par rapport au moment où vous êtes arrivés au pouvoir. On bat tous les records !
Ma collègue Valérie Rabault et moi-même avons tenté, en vain, de modifier l'article liminaire – ce qui n'aurait eu qu'une valeur d'affichage –, et M. le rapporteur général lui-même semble commencer à reconnaître la gravité de la situation. Je l'en félicite,…