Je me sens obligé de répondre à l'interpellation du rapporteur, qui m'a invité à développer l'argumentaire. Je ne veux pas frustrer Mme Belluco et, à travers elle, M. Fournier, mais mon développement sera bref.
Vous avez raison de défendre un amendement d'appel pour insister sur la nécessité de faire des friches une priorité. La stratégie nationale qui a été définie en la matière est d'autant plus cruciale que c'est le meilleur moyen d'accélérer la réindustrialisation du pays, puisque les friches sont considérées comme des espaces déjà artificialisés, qu'elles sont desservies par des routes et viabilisées. L'enjeu est donc d'abord de les recenser, puis de les proposer. Nous avons confié à un préfet, Rollon Mouchel-Blaisot la mission d'effectuer un tour de France à cette fin. Les 170 00 hectares dont j'ai parlé, dont 42 000 dans les zones tendues – je n'entre pas dans le détail –, c'est un minimum. Se posera par ailleurs la question du financement, qui sera abordée dans le projet de loi de finances.
Au fond, cet amendement comprend un second appel, puisqu'il soulève la question de savoir ce qu'est l'industrie verte. Je sais que nous ne sommes pas toujours d'accord, mais exclure de la liste des projets d'envergure nationale ou européenne tous ceux qui relèveraient de l'industrie verte, ce serait exclure des industries auxquelles je sais les écologistes très attachés : je pense à l'éolien ou au photovoltaïque, par exemple. Demande de retrait ; sinon, avis défavorable.