Je tiens à redire certaines vérités. Vous opposez systématiquement les trains du quotidien aux lignes à grande vitesse. C'est une erreur. Vous dénoncez le projet ferroviaire Lyon-Turin mais, aujourd'hui, 2 500 camions transitent tous les jours sur la voie rapide urbaine de Chambéry. Avec les travaux du tunnel du Mont-Blanc, et donc les fermetures programmées, ce sont 1 800 camions supplémentaires qui vont y passer.
Vous préconisez l'utilisation de la ligne historique, en la modernisant, pour faire passer le fret par le rail. Savez-vous combien de millions de tonnes pourront transiter ainsi chaque année ? Entre 12 et 14 millions, alors que 46 millions de tonnes par an traversent les Alpes par la route. Il faut voir les choses en face et faire preuve de cohérence.
Vous déplorez l'absence d'ouverture de petites gares, mais si on ne construit pas l'infrastructure du Lyon-Turin, la ligne existante, utilisée pour la mobilité du quotidien, sera saturée par les trains de fret ; c'est le contre-exemple exact de ce que vous prônez ! Si on utilise la ligne historique, jusqu'à 140 trains de fret supplémentaires circuleront chaque jour : nous ne serions pas près d'ouvrir de nouveaux sillons dédiés à la mobilité du quotidien ! Vous devriez réfléchir à tous les paramètres avant d'asséner des contre-vérités.