Peut-être arriverez-vous à vous accorder avec le Parlement – avec les sénateurs, notamment –, si vous actez un point d'équilibre qui vous évite de dire tout et son contraire : vous ne pouvez pas promouvoir les projets d'énergie nucléaire et d'énergies renouvelables, sans vous donner les moyens de libérer le foncier qui leur est nécessaire. Le Gouvernement ne parvient pas à surmonter cette contradiction majeure.
Oui, il faut lutter contre l'artificialisation des sols. Je suis un député rural, défenseur du monde agricole et de la souveraineté alimentaire, et je considère par exemple que les extensions de zones commerciales aux entrées des villes ont consommé du foncier d'une manière parfaitement inutile et anarchique, en contribuant d'ailleurs à salir l'image de ces espaces, qui devraient faire l'objet d'une réappropriation au service de la biodiversité.
Je ne suis donc pas un ayatollah de la consommation foncière inutile. Mon approche est pragmatique : je considère que le bilan du développement d'une ligne de fret ferroviaire, malgré son coût en matière de foncier, est bon pour l'environnement. Il sert le développement durable, qui est le contraire du sous-développement qui dure.