En 2015, Ségolène Royal, alors ministre de l'écologie, interdisait les permis d'importation de trophées de chasse de lions. C'était un progrès à l'époque, mais depuis rien n'a bougé : les girafes, les ours blancs et les hippopotames continuent à être massacrés lors de safaris très coûteux, au bout du monde, qui ne concernent qu'un tout petit nombre de personnes désireuses de décorer – si l'on peut utiliser ce mot – leur salon avec les dépouilles et les fourrures de ces animaux pourtant en danger et protégés par nos textes.
La France est le sixième pays importateur de ces trophées parce que des exceptions sont sans cesse émises. Ces exceptions ont deux effets : elles choquent énormément la population ; elles mettent en danger les écosystèmes, la biodiversité. Alors que nous en sommes à la sixième extinction de masse des espèces, celles qui sont ciblées ici sont des espèces en danger que l'on essaye désespérément de sauver.
Comme elles l'ont déjà fait, des associations de défense des animaux nous ont proposé d'essayer de trouver des moyens pour avancer. Cette fois-ci, je suis contente qu'un travail transpartisan collectif nous a permis d'avancer, de faire un tout petit pas qui va permettre d'instaurer des restrictions dans l'importation scandaleuse, frauduleuse et pourtant légale, de ces dépouilles d'espèces protégées qui émeuvent chaque fois la population. Nous allons enfin y mettre un terme. Pour mettre un peu d'ambiance et faire un petit rappel à nos débats d'hier, j'ajouterai que c'est la fin de la chasse aux lions binationaux.