Il propose que les entreprises chargées de traiter et de stocker les données obtenues par l'utilisation de drones soient des entreprises européennes. Ces drones vont capter des données sensibles pour la lutte contre le terrorisme et l'immigration irrégulière, mais aussi des données personnelles, puisque l'image de chacun de nous, de chaque Français, pourra être captée. Il faut obliger l'État à recourir à des entreprises européennes, et seulement européennes, pour traiter les données personnelles de citoyens français et les données relatives à la sécurité de notre pays.
L'amendement répond à ce besoin impérieux. Nous ne pouvons pas mettre à la disposition des douanes des solutions chinoises telles que celles proposées par DJI – Da Jiang Innovation –, leader en la matière. L'armée américaine ne s'y est d'ailleurs pas trompée, puisqu'elle a banni l'utilisation de cette marque. Se reposer sur une entreprise étrangère comme celle que je viens de citer, c'est prendre le risque d'un blocage des drones en cas de conflit commercial, c'est accepter de mettre en jeu la sécurité des Français, c'est, finalement, renoncer à notre souveraineté. D'où l'utilité – mieux, la nécessité – de cet amendement qui impose le recours aux entreprises européennes. Je reviens du salon du Bourget : des dizaines d'entreprises françaises proposent des solutions de drones ; autant les privilégier.