Il n'y a pas que la réserve sanitaire ; il existe en France quarante-trois formes de réserves. Pour rebondir sur les propos de mon collègue Lecoq – de l'autre côté du pont –, la durée de dix jours correspond à un équilibre trouvé après négociations avec les entreprises, afin d'éviter que les réservistes ne se déclarent pas en tant que tels auprès de leur entreprise. Car c'est bien le sujet.
Vous avez évoqué, à juste titre, la crise sanitaire ; néanmoins, à cette époque-là, la plupart des entreprises étaient fermées, alors que nous parlons ici d'entreprises qui travaillent. Plus nous augmenterons la durée de la période d'engagement dans la réserve plus nous risquons de susciter une forme de discrimination au sein de l'entreprise, conduisant les réservistes à ne pas se déclarer et à prendre sur leurs jours de congé. L'équilibre trouvé grâce à la loi de programmation militaire (LPM) et à différents textes prévoit une durée de dix jours : il permet de valoriser et de sécuriser les réservistes au sein de l'entreprise, en confirmant leur statut. Cet équilibre est stable et il ne faut surtout pas le modifier. C'est pourquoi nous voterons contre cet amendement.